Les banquiers mentent. Par Bruno Arfeuille

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Mercredi 25 novembre 2009, l’interview de Dominique Strauss-Kahn dans Le Figaro nous confirme une chose : les grandes banques privées nous présentent des bilans mensongers.

« Le Figaro : Quel est aujourd’hui le niveau des pertes non reconnues des banques ?

Dominique Strauss-Kahn : Il reste d’importantes pertes non dévoilées : 50 % sont peut-être encore cachées dans les bilans. La proportion est plus forte en Europe qu’aux États-Unis. Je le redis : l’histoire des crises bancaires, notamment au Japon, démontre qu’il n’y aura pas de croissance vive et saine sans un nettoyage complet du bilan des banques. » [1]

Les banquiers mentent sur l’état réel de leur banque. Les banquiers expliquent qu’ils possèdent des soi-disant « actifs », alors que la moitié de ces « actifs » sont en réalité des actifs pourris. En clair : 50 % de ces soi-disant « actifs » ont en réalité une valeur égale à zéro. Le même jour, nous apprenons que les banques centrales mentent elles-aussi. Le même jour, nous apprenons que les banques centrales présentent elles-aussi des bilans mensongers.

Nous apprenons qu’au Royaume-Uni, la banque centrale a menti sur l’état réel des banques anglaises : la banque centrale a été obligée de prêter aux banques anglaises HBOS et Royal Bank of Scotland la somme de 61,6 milliards de livres dans le plus grand secret. Ces 61,6 milliards de livres n’apparaissent pas dans le bilan de la Banque centrale d’Angleterre. [2]

Conclusion : la Banque centrale d’Angleterre ment sur son propre bilan. La Fed ment sur son propre bilan. La Banque Centrale Européenne ment sur son propre bilan. Je commence à comprendre pourquoi les parlementaires américains ne parviennent pas à voter un audit de la Fed. Ce que l’audit de la Fed révèlerait, c’est le nombre scandaleux de mensonges que la Fed a diffusés. Idem pour la BCE. Le Parlement européen doit maintenant voter un audit de la BCE. Les citoyens veulent connaître les vrais chiffres.
Bruno Arfeuille

Voir en ligne : La dette publique, une affaire rentable. À qui profite le système ?

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