L’indétrônable Michel Vergnier : une caricature de la classe des élus
Jeudi 8 décembre 2016, Michel Vergnier a été officiellement désigné comme candidat du Parti « socialiste » pour les élections législatives de juin 2017 en Creuse. Comme je l’avais déjà souligné dans l’article « Régionales : Alain Rousset, les “socialistes” et les poissons volants. Où va l’argent public ? », le député-maire de Guéret a une vision très particulière de la souveraineté populaire... Dans son excellent article « Commune de Paris : l’élection des mandataires du peuple. 26 mars 1871 », l’historienne Florence Gauthier avait notamment écrit : « le système des partis politiques fait que ce ne sont pas les électeurs qui choisissent leurs élus : ils leur sont imposés par les partis. De plus, les élus sont responsables, non devant leurs électeurs, mais devant leur parti, et c’est ainsi qu’ils sont devenus des mandataires de leur parti à qui ils rendent des comptes. [...]. Ce système a permis de créer une classe politique dont les membres cherchent à faire carrière dans l’élection à perpétuité. » J.G.
Ci-dessous, des extraits de l’article « Ce n’était pas naturel pour moi », propos recueillis par Maxime Escot, La Montagne, 10 décembre 2016.
« Malgré l’absence de suspense – il n’y avait qu’un candidat –, ils ont tout de même été 296 à se déplacer dans les quinze bureaux de section creusois jeudi soir, pour désigner leur candidat à l’élection législative de juin prochain. Michel Vergnier a finalement obtenu 251 voix, “ce qui témoigne d’une large confiance et d’une très grande responsabilité nouvelle”. Le député sortant briguera donc un 5e mandat.
[...]
Quels ont été les éléments qui ont pesé dans votre décision personnelle ?
Michel Vergnier : D’abord, il fallait savoir si j’avais la force et l’envie car une législature, ce n’est pas rien. La force, aujourd’hui, je l’ai et l’envie aussi, car avec ce que je vois et ce qui peut se profiler sur les risques qui pèsent sur les communes, les départements, cela m’insupporte. Je suis favorable à ce que les communes grandissent, aux intercommunalités plus grandes et je l’assumerai pendant la campagne. Car je veux dire aux gens ce que je crois et pas ce qu’ils ont envie d’entendre. »
Voir en ligne : Révolution française : souveraineté populaire et commis de confiance.
Commentaires
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