Mme Valentine Pasquesoone (journaliste à France Info et Alumna française Fulbright France), et la propagande américaine, cela existe... ?


« Il y a deux ans encore, l’USAID [Agence des Etats-Unis pour le développement international travaillant sous la supervision du président, du département d’État et du Conseil de sécurité nationale] soutenait plus de 700 médias et 6 200 journalistes à travers le monde, d’après un document de l’agence consulté par RSF. Une aide également précieuse pour près de 300 organisations de la société civile, dont le travail était d’appuyer ces médias indépendants.
Caucase, Balkans, Europe centrale et orientale... Parmi les pays affectés, l’Ukraine est peut-être la plus durement atteinte par les directives de Washington. Près de 90% de ses médias dépendent de bourses, et 80% d’entre eux travaillaient avec l’USAID, d’après l’organisation ukrainienne Institute for Mass Information. Une majorité de journalistes sondés par l’institut prédisent des conséquences "catastrophiques" pour leurs médias.
"Tout s’est arrêté en un jour", résume Anna Babinets, cofondatrice et directrice du site ukrainien d’investigation Slidstvo.info. Les aides américaines représentaient, en début d’année, 82% du budget du média, évalue-t-elle. Slidstvo reçevait des fonds de l’USAID à travers l’organisation Internews, mais aussi la fondation américaine National Endowment for Democracy (NED), précise la journaliste. A son tour, NED a été ciblée : fin février, la fondation a perdu l’accès à 240 millions de dollars de crédits du Congrès américain, l’empêchant de soutenir près de 2 000 organisations.
Ce soutien des Etats-Unis finançait les salaires de journalistes, aidait à produire les enquêtes en vidéo de Slidstvo, notamment sur les crimes de guerre et la corruption. » Valentine Pasquesoone
Extrait de son article, « "C’est un cadeau pour les dictateurs" : face à la désinformation russe, le gel de l’aide américaine fragilise de nombreux médias », francetvinfo.fr, 22/04/2025.
Mme Valentine Pasquesoone est « Alumna française Fulbright France » [1]. Ci-dessous en 2024 avec Yazdan Yazdanpanah, « Alumnus franco-iranien Fulbright France » [2] :
- Son histoire :
« Depuis sa création en 1946 sur la proposition du sénateur américain éponyme, Fulbright est le programme phare de mobilité internationale universitaire du gouvernement américain. Grâce au financement du programme Fulbright, plus de 380.000 lauréats de 160 pays ont pu effectuer un séjour d’études ou de recherche dans un autre pays. Parmi les lauréats figurent des prix Nobel et chefs d’état ou de gouvernement. Il existe 49 commissions bilatérales dans le monde chargées d’administrer le programme Fulbright entre les US et le pays dont elles dépendent.
En France, le programme est administré depuis 1948 par la Commission Franco-Américaine, un organisme binational. Sa gouvernance et son financement sont partagés entre le Département d’État américain, le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, et des partenaires régionaux, universitaires et privés.
Depuis 1948, 21.244 lauréats des deux pays ont pu bénéficier du programme Fulbright France :
– 12.294 français pour aller aux États-Unis d’Amérique
– 8.950 américains pour venir en France »
- Sa mission :
« La Commission favorise les échanges éducatifs et culturels entre la France et les Etats-Unis dans le but de partager, de promouvoir, de faire progresser des savoirs et des compétences, de répondre aux défis auxquels sont confrontés nos sociétés, d’établir des liens durables au niveau personnel et professionnel entre les deux pays, et de contribuer à la compréhension mutuelle entre les peuples.
La Commission encourage tous les publics intéressés au développement de la relation franco-américaine à postuler à ses programmes de bourses, à s’impliquer dans ses activités, à candidater aux emplois et aux stages qu’elle propose.
La Commission réitère son engagement en faveur de l’égalité des chances et de lutte contre les discriminations dont les critères sont énumérés et explicités par le Défenseur des Droits. »
« James William Fulbright (1905-1995) était un sénateur américain de l’état de l’Arkansas. Titulaire d’un Bachelor of Arts en sciences politiques de l’université d’Arkansas, il poursuit ses études à Oxford où il obtient un Master of Arts. Son séjour à Oxford lui donne le goût pour les affaires étrangères. De retour aux États-Unis, il entreprend des études de droit à l’université George Washington dans la capitale américaine. Dans les années 1930, il travaille au département de la Justice tout en enseignant le droit à l’université George Washington. Puis, il retourne à l’université d’Arkansas pour y enseigner le droit et en devient son président.
Sa carrière politique prend un tournant pendant la Seconde Guerre Mondiale lorsqu’il devient membre du Congrès et que la Chambre des Représentants adopte sa proposition (la Fulbright Resolution) promouvant un appareil international de maintien de la paix et encourageant les États-Unis à participer à ce qui deviendra plus tard les Nations unies. En 1946, sa loi sur le programme Fulbright est votée à l’unanimité et est promulguée par le Président Truman. Le programme a un impact mondial énorme : à ce jour, plus de 400 000 personnes en ont bénéficié. Nombreuses sont celles qui ont fortement contribué au développement de leur pays et donné corps à l’idéal de compréhension mutuelle.
Cependant, la carrière du sénateur est aussi marquée par son opposition au mouvement pour les droits civiques. Il rejoint les rangs des sénateurs sudistes en signant le Southern Manifesto, un appel à préserver le système d’écoles séparées pour les enfants Blancs et les enfants Noirs. De telles prises de position du sénateur Fulbright, clairement à l’opposé des valeurs du programme qui porte son nom, sont toujours un sujet de débat aux États-Unis. »
Aucun doute que la propagande menée par le gouvernement russe existe Mme Valentine Pasquesoone...
J.G.
Voir en ligne : Principes élémentaires de propagande de guerre. Par Anne Morelli
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