Du bâton pour Pellerin Fleur Pellerin, Jeune Leader (Young Leader) en 2012 de la Fondation franco-américaine (French-American Foundation)

, par  CO.U.R.R.I.E.L, Tribune libre
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Le Guardian [1], à Londres, ne s’y est pas trompé : la résistance linguistique française, souvent raillée mais toujours reconnue (à défaut, ces derniers temps, d’être véritablement crainte...), vient d’être officiellement désarmée. Un bulletin de victoire, voilà tout l’article !

« Flower » Pellerin, ministre de la Culture et de la Collaboration, vient en effet de lancer (jeter ?) la Semaine de la langue française par des déclarations si fortes que nombre d’entre nous ont d’abord cru à l’intoxication ; quoi, une ministre de la République, en pleine célébration annuelle de notre belle langue commune – plus encore, dans les vingt ans de l’événement ! – aller franciser serendipity, considérer comme assimilés motion capture (!) et selfie, désavouer la loi Toubon (la « digue inefficace » qu’il serait vain de dresser) ? Narguer les citoyens et l’étymologie en déclarant que « d’ailleurs, dans les mots anglais, on retrouve souvent les racines latines et grecques de notre propre langue » ? Les perles sont si nombreuses que l’on peine à choisir, et que Rires et Chansons cherche désespérément un enregistrement complet de la ministre... Si le ridicule ne tue plus, de nos jours, on se prend à penser qu’il pourrait au moins destituer.

Il n’est que de lire le petit livret de la Semaine [2], ou relire directement la dépêche AFP [3] pour se rendre à l’évidence : avec son admiration déclarée pour l’anglais (avec lequel il serait si aisé de créer un nouveau mot en en accolant deux anciens), la ministre nous livre le Montoire de la langue française. Douloureux privilège aujourd’hui que d’être les contemporains de cette débâcle.

Mme Pellerin est donc ministre de la Culture comme on est ministre de la Défense : on est obligé de la préparer, mais on va évidemment tout faire pour éviter de s’en servir. Dire que la Carpette Anglaise passe parfois pour désuète, alors que d’aucuns font de tels efforts pour la mériter !

Certes, avec une DGLFLF [4] qui, le 13 octobre dernier, s’interrogeait dans un colloque au Sénat sur la « modernité » de la loi Toubon, et un CSA qui dans la même période réfléchissait de son coté à « assouplir » les maigres quotas de chansons françaises sur nos radios, on pouvait sentir le vent tourner !

Communiqué du COURRIEL,

Collectif Unitaire Républicain de Résistance, d’Initiative et d’Emancipation Linguistique.

Réception des lauréats du Prix Washburne 2013. L’ambassadeur Charles H. Rivkin et la ministre Fleur Pellerin.

Réception des lauréats du Prix Washburne 2013. L’ambassadeur Charles H. Rivkin et la ministre Fleur Pellerin. Source : http://french.france.usembassy.gov/prixwashburne.html


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