Film "Même la pluie" de Icíar Bollaín

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"Même la pluie ne nous appartient plus"


« Menée par Sebastián, un jeune réalisateur passionné, et Costa, son pragmatique producteur, une équipe de cinéma espagnole s’installe à Cochabamba, en Bolivie. Elle vient y tourner, à moindre coût, un film sur Christophe Colomb et les premiers heurts entre Amérindiens et Européens. Mais la population locale a d’autres soucis en tête : elle s’inquiète de la privatisation de son eau potable au profit d’une multinationale américaine. La situation s’envenime rapidement, et perturbe le tournage... d’autant plus que Daniel, comédien recruté sur place pour incarner le chef de la rébellion contre les conquistadores, est l’un des leaders du mouvement de protestation.

Ses personnages et le détail de son intrigue ont beau être fictifs, Même la pluie retrace des événements réels. En 2000, les habitants de Cochabamba ont bel et bien dû se soulever contre l’expropriation d’un inestimable bien commun, qui entraînait une hausse des tarifs insoutenable pour une population déjà durement frappée par la pauvreté. Violemment réprimée par le pouvoir de l’époque, cette révolte fit un mort et des centaines de blessés avant que le consortium étranger ne se retire et que la privatisation ne soit abandonnée. La “guerre de l’eau” est, depuis, considérée comme emblématique de la capacité de simples citoyens à faire échec aux intérêts des multinationales, aux diktats de la Banque Mondiale, et plus largement au libéralisme triomphant. »
Sébastien Chapuys. La suite sur critikat.com.

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