"À Blois, un Ehpad public va céder sa place à un hôtel de luxe"

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« C’est un bâtiment offert aux Blésois par le frère du roi Louis XIII en 1657, devenu hospice au XIXe siècle puis Ehpad, avec une unité Alzheimer et un portail électrique antifugue. Les lits médicalisés sont neufs, mais les derniers travaux remontent à la fin des années 1970. “Je n’oserais même pas mettre ma mère là-dedans”, confie Olivier Servaire-Lorenzet, le directeur du centre hospitalier Simone-Veil de Blois, dont dépendent cinq grandes maisons de retraite y compris celle-ci.

Ce dernier vient de signer un compromis de vente avec un promoteur désireux d’en faire un hôtel 5 étoiles, avec spa et restaurant gastronomique, et digère mal les critiques à son égard : “On me traite de directeur-vendeur mais les chambres n’ont pas de douche, certaines mesurent à peine 9 m² et nous n’y mettions plus personne. Il aurait fallu des millions pour tout rénover et nous ne les avions pas !

Le porteur du nouveau projet, Yvan Saumet, actuel président de la chambre de commerce et d’industrie du Loir-et-Cher et ex-dirigeant actionnaire d’une clinique privée revendue récemment, avait d’abord envisagé le rachat de l’Hôtel-Dieu, sur le quai d’en face. Mais l’Ehpad Gaston-d’Orléans, aux allures de château, au bord d’une route peu fréquentée, face à la Loire et avec vue imprenable sur le centre ancien et la cathédrale Saint-Louis, était manifestement plus séduisant. »

Source : Jordan Pouille, « A Blois, un Ehpad public va céder sa place à un hôtel de luxe », lemonde.fr, 24/12/19.

Voir en ligne : La dette publique : à qui profite-t-elle ?

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