Il faut sauver les manuscrits de Robespierre ! Collecte de la Société des Études Robespierristes
Chers amis,
Vous avez peut-être appris par la presse la mise en vente aux enchères de quelque 150 pages de manuscrits de Robespierre, par Sotheby’s France, le 18 mai. Il s’agit d’un dossier qui avait été mis à l’abri par la famille du conventionnel Lebas, après son suicide, et qui réapparaît deux siècles plus tard. Il est évident que la place de ces papiers serait une collection publique et qu’ils ne doivent pas être dispersés chez des collectionneurs privés.
Il s’agit, au sens propre, d’un patrimoine national.
La Société des études robespierristes avait d’abord décidé d’observer la confidentialité nécessaire, pour éviter les manœuvres haussières susceptibles de faire échouer une décision de préemption publique (qui, il faut le rappeler, est toujours définie par le comptable public, avec une enveloppe préétablie). Son président, Philippe Bourdin, a donc adressé une série de lettres aux deux institutions susceptibles d’acheter, la Bibliothèque Nationale de France et les Archives Nationales. Il semble que la première ait décidé de renvoyer la balle à la seconde, qui observe un profond silence. Dans ces conditions, une lettre signée par une série d’historiens d’orientations très diverses a été adressée aux deux ministres concernés pour leur signaler la gravité de la chose.
Dans le même temps, Pierre Serna (Directeur de l’Institut d’Histoire de la Révolution Française) a signalé dans une tribune publiée dans Le Monde le danger que représente cette vente aux enchères et un des ministres concernés a été joint, avec la semi réponse du « pas au courant » qui est une façon de se dédouaner. En d’autres termes, la situation commence un peu à évoluer.
À ce stade, les délais restants rendent impossible tout retard supplémentaire : la vente a lieu le 18 mai. Nous pouvons, dans le cadre de nos statuts, en nous associant à d’autres acteurs qui en ont la possibilité juridique ou non, individus ou associations, collectivités locales, etc., rendre possible une souscription publique, complémentaire à l’action d’état.
Dans ce cadre, nous vous proposons de nous adresser de toute urgence des chèques, établis par vous ou par des personnes de votre connaissance à l’ordre de la Société des études robespierristes, mention « Pour les manuscrits de Robespierre » et adressés à notre Société, au 17 rue de la Sorbonne, 75231 Paris cedex 05. Si l’opération se concrétise, ces chèques, dans la limite de 20 % du revenu imposable, permettront aux souscripteurs de recevoir un reçu dont ils pourront directement faire déduire 66,66 % de leur impôt sur le revenu de 2011. Si notre contribution à l’achat n’a finalement pas lieu, nous détruirons et/ou renverrons évidemment ces chèques aux souscripteurs. |
Bien cordialement
Pour la Société des études robespierristes,
Philippe Bourdin, président, Serge Aberdam, secrétaire général, Cyril Triolaire, trésorier.
Site de la Société des Études Robespierristes : http://ser.hypotheses.org/120