Jean-Michel Blanquer : les copains d’abord

fontsizeup fontsizedown

« Pour la première fois de son histoire, le recteur de l’académie de Paris n’est ni un chercheur, ni un professeur d’université, fait remarquer Thierry Ananou, pour le syndicat national des enseignements du second degré (SNES). C’est une franche rupture avec la tradition qui veut que le recteur possède au moins une habilitation à diriger des recherches. C’est l’aboutissement d’une carrière universitaire et administrative.” Un avis partagé par l’ancien recteur de l’académie de Versailles, Pierre-Yves Duwoye, qui épingle “un CV très loin de l’expérience de direction de haut niveau de ses prédécesseurs”. “Cultivé, mais plein de suffisance”, enfonce ce haut-fonctionnaire qui fut directeur de cabinet du ministre Vincent Peillon. (…) “De ce point de vue c’est le meilleur élève de la classe macronienne”.

Christophe Kerrero bénéficie d’un décret publié le 4 octobre 2018 par... son ancien patron, qui supprime deux conditions principales pour devenir recteur d’académie : posséder un doctorat et avoir au moins dix ans d’expérience dans l’éducation (ou trois ans comme directeur d’administration centrale). Désormais, le gouvernement peut nommer 40% de recteurs non-universitaires. Ces derniers mois, le ministre a pu recaser plusieurs proches de l’exécutif dans les différents rectorats d’Ile de France et du Nord : Charline Avenel, une camarade de promotion d’Emmanuel Macron à l’ENA, à Versailles, ou plus récemment, Raphaël Müller, son ex-directeur-adjoint de cabinet, à Amiens. » David Pargamin

Extrait de son article, « Le nouveau recteur de Paris est au conseil scientifique d’un lobby qui veut... payer les profs à la "performance" », marianne.net, 27/07/20.

Sites favoris Tous les sites