Discours de Léon Landini, Ancien Officier F.T.P. M.O.I., au Plateau des Glières 2010 - commentaires Lettre ouverte de Léon Landini au Président de la République 2010-09-06T13:53:17Z https://xn--lecanardrpublicain-jwb.net/spip.php?article344#comment71 2010-09-06T13:53:17Z <p>« Monsieur le Président,</p> <p>C'est avec stupeur et indignation que j'ai pris connaissance du discours que vous avez prononcé le 30 juillet dernier à Grenoble.</p> <p>Ce jour là, vous avez affirmé que : “La nationalité française puisse être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme, ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique”.</p> <p>Stupéfait et indigné parce que votre déclaration va totalement à l'encontre de l'article premier de la Constitution française qui stipule : “Tous les français sont égaux, quelles que soient leurs origines” .</p> <p>Oui Monsieur le Président, égaux en droits et en devoirs, cela signifie que ce n'est pas parce que qu'un français est d'origine étrangère, (comme vous l'êtes vous-même) qu'il a moins de droits, ou bien qu'il est un français de moindre qualité.</p> <p>Or dans votre discours, vous envisagez d'appliquer des droits différents selon l'origine de la personne. Il ne peut s'agir là que d'un déni de justice commis envers les français d'origine étrangère et tout particulièrement contre ceux qui dans les années 1940 ont combattu l'occupant, les armes à la main et acquis leur nationalité française “non par le sang reçu mais par le sang versé” .</p> <p>Par ailleurs, je souhaiterais savoir comment vous allez déterminer “l'origine étrangère” d'un citoyen français ? Se pourrait-il que vous fassiez, comme l'ont fait dans les années 1940, les gouvernements fascistes de Pétain et Laval à l'encontre des juifs, c'est-à-dire, remonter jusqu'à la troisième génération ?</p> <p>Après votre déclaration, Il me semble indispensable de rappeler les immenses sacrifices consentis aux cours des deux dernières guerres par ceux que l'on appelait alors “Les coloniaux” et dont les enfants ou les petits-enfants, aujourd'hui français, sont les premiers visés par cette loi, que vous souhaiteriez nous imposer. » <strong>Léon Landini</strong></p> <p><strong>Lire la suite de cette lettre :</strong></p>