Bonus : comment les banques contournent la taxe

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« Augmenter la part du salaire fixe pour réduire celle des bonus.

C’est la solution la plus courante, qui s’est imposée très rapidement dans certaines grandes banques, européennes notamment chez Credit Suisse ou Barclays. Celles-ci l’ont même appliquée de façon rétroactive. En France, la Société Générale, qui a beaucoup recruté récemment dans sa banque d’affaires, aurait procédé de la même façon. "On a vu des salaires fixes carrément multipliés par deux dans certaines maisons, explique un recruteur. L’idée étant de montrer que le fixe n’est plus accessoire." Ainsi, même en France, un banquier d’affaires senior se paie désormais de 250.000 à 300.000 euros en salaire fixe, au lieu de 100.000 à 150.000 euros auparavant. "Les hausses des salaires fixes ont été faramineuses et se font à tous les niveaux d’ancienneté, confirme un chasseur de têtes. Cela provoque des distorsions de concurrence importantes entre établissements."

De fait, augmenter les salaires fixes présente de nombreux avantages, à commencer par le contournement de la taxe assise sur les bonus. »

Extrait de l’article d’Elsa Conesa, publié par lesechos.fr, Bonus : comment les banques contournent les interdits, le 25/02/10.

P.S. : le 30/01/08, le quotidien belge Le Soir écrivait que "la rémunération moyenne d’un banquier d’affaires haut de gamme tourne aujourd’hui autour de 15 millions d’euros."

Voir en ligne : Bonus : comment les banques contournent les interdits.

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