50 milliards d’euros d’avoirs immobiliers toxiques découverts en Espagne

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« La découverte, en Espagne, d’avoirs immobilers toxiques d’une valeur de 50 milliards d’euros inquiète sérieusement les autorités européennes.

Selon les révélations du site espagnol d’informations "El Confidential", le secteur financier espagnol détiendrait pour 50 milliards d’euros d’actifs immobiliers problématiques et "non reconnus".

Découverte lors des "stress tests" des banques espagnoles, cette somme s’ajoute aux 180 milliards d’actif toxiques déjà détenus par la Banque d’Espagne.

Pour le Boston Consulting Group (BCG), "l’évolution de l’économie ne permettra pas de générer un solde positif suffisant pour compenser ces détériorations". Le BCG estime que les banques hispaniques ont besoin de 20 à 30 milliards d’euros de liquidités supplémentaires. Dans ce contexte, le Fonds de restructuration bancaire (FROB) initié par le gouvernement espagnol en 2009 pourrait prendre possession de 20% du secteur bancaire national.

Les actifs toxiques espagnols correspondent à des saisies immobilières, des emprunts à des promoteurs véreux ou insolvables, et des hypothèques irrégulières. Pendant les années 2000, la spéculation immobilière s’est emballée pour atteindre, au plus fort de la bulle, plus de 800.000 nouveaux logements construits en 2005. Selon une estimation de la Fondation Alternativas, en 2009, il existait deux logements par habitant en Espagne.

Déjà mises à mal par les problèmes grecs, les banques européennes, très exposées à la dette hispanique, pourraient connaître des pertes énormes si l’Espagne - "trop grande pour être secourue par les fonds de sauvetage européens" selon le Nouvel Observateur - rencontrait de graves difficultés. » Grégory Jacquemin

Article de Grégory Jacquemin publié par lecho.be le 28/06/11.

Information envoyée par Bruno Arfeuille.

Voir en ligne : Espagne : le sauvetage coûtera 500 ou 800 milliards d’euros ? Par Bruno Arfeuille