Le passé, la crise, l’avenir
Il y a un temps pour la tristesse, le recueillement dans la solidarité. Il y a un temps pour l’analyse. Il y a un après.
Cet après n’est la propriété de personne. Il doit être construit par les citoyens eux-mêmes, par le peuple souverain dont les dirigeants successifs nient l’existence depuis des décennies. L’avenir demande la reconstruction d’un État paupérisé par des décennies de règles imposées par une construction européenne obsédée par le libéralisme économique. Les moyens évidemment nécessaires à la sécurité obligent à une autre politique budgétaire. Les voies de la paix demandent une autre diplomatie, libérée de la banalisation de la France au travers de l’alliance atlantique jointe à un aventurisme militaire lié à des intérêts de ventes d’armes.
Parler d’élire une Constituante dans un drame tel que nous le vivons peut apparaitre comme une incantation stérile. Mais, à y regarder de près, combien nous ont dit depuis des années qu’une Constituante ne peut émerger que d’une grave situation de crise. N’y sommes-nous pas ? Les attentats touchent une société en crise profonde qui a besoin de retrouver son vrai sens collectif conforme aux valeurs de la République, démocratique et fraternelle.
Ce n’est pas en proposant de modifier une énième fois, à la va vite, la Constitution - comme cela a été évoqué au Congrès de Versailles -, que les Français recouvreront le droit de présider à la destinée de la France.
Il ne s’agit pas d’entrer une fois de plus dans un débat politicien.
Il s’agit de dire fermement à un régime et à ses représentants qu’ils appartiennent au passé et que c’est aux citoyens de redessiner l’avenir.
Seul le peuple souverain est capable d’affirmer cette volonté collective, cette vision de la France.
Communiqué de l’ASSOCIATION POUR UNE CONSTITUANTE : www.pouruneconstituante.fr.