La dette publique, une affaire rentable. À qui profite le système ?

, par  J.G.
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André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder

"Il faut réduire la dette !". On crie à la faillite ! Tel un père qui demande instamment à ses enfants d’aller ranger leur chambre, notre gouvernement nous dit : "Assez de cette gabegie ! Il est temps de devenir sérieux, remettez vos prétentions sociales au terroir, l’heure est au travail et aux économies".

Ce qu’on ne nous dit pas, c’est qu’il y a une quarantaine d’années, l’État français n’était pas endetté, à l’instar de la plupart des autres nations, d’ailleurs. En moins de quarante ans nous avons accumulé une dette colossale qui avoisine les 1200 milliards d’euros ! Pourquoi ? S’est-il produit quelque chose qui a fait que l’on ait soudain besoin de recourir à l’emprunt, alors qu’auparavant on se suffisait à nous-mêmes ? Et si tel est le cas, qui en bénéficie vraiment ? Qui émet la monnaie ?

André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder nous disent les vraies raisons de la dette et dénoncent les mécanismes destructeurs scrupuleusement occultés. Vulgarisateurs de la "chose économique", leur but est de permettre aux citoyens de "savoir", afin qu’ils ne se laissent pas impressionner par les épouvantails que l’on agite sous leur nez. Afin de comprendre surtout que nous avons tout pour relever l’immense défi humain et écologique de notre temps et que la dette et l’argent ne sont que "vrais-faux" problèmes.

Éditions Yves Michel, mai 2008.

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"Il fut un temps où le rôle de la Banque de France était de financer le Trésor Public, c’est-à-dire de créer la monnaie nécessaire au développement du pays (écoles, routes, hôpitaux, ponts, ports, etc...). Mais depuis 1973, la Banque de France a abandonné son rôle de service public et l’État a ainsi transféré son droit régalien de création monétaire sur le système bancaire privé...qui prête, mais avec intérêt ! Ainsi entre le début des années 1980 et la fin 2006, nous avons payé 1142 milliards d’euros d’intérêts, soit plus que le montant de la dette que l’État a contracté dans la même période, soit 913 milliards. En d’autres termes, si nous n’avions pas eu à payer ces 1142 milliards d’intérêts, nous n’aurions pas eu à emprunter 913 milliards d’euros, et nous aurions pu également rembourser les 229 milliards d’euros de dette publique de 1980. La dette n’existe que parce que nous empruntons à des investisseurs institutionnels ( assurances, banques, etc...) qui s’engraissent sur notre dos !"
Extrait de la note de lecture n°28 du groupe République !

Le banquier Michel Pébereau, actuellement patron le plus influent de France, était conseiller technique auprès du ministre de l’économie et des finances, Valéry Giscard d’Estaing, lors de la promulgation de la loi déterminante du 3 janvier 1973.

La dette publique, une affaire rentable pour les banquiers et les grands capitalistes, leur permettant en particulier de s’approprier les richesses des nations.

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